Jean Claude Gautrand — Un último registro fotográfico antes de la demolición de las Halles de Baltard, el corazón del París del siglo XIX.
"1971 : Paris, Halles de Baltard" par Jean-Claude Gautrand dans le Hors série de Réponse Photo
J’éprouve une affection toute particulière pour Jean-Claude Gautrand, photographe, historien et journaliste immensément talentueux, doté d’un oeil aiguisé et profondément humaniste. Les passionnés de photographie comprendrons aisément ce sentiment, l’homme bénéficiant d’un aurat incontestable de la part des fidèles du médium photographique.
Dans son Hors Série du mois de juillet, le magazine Réponse photo consacre à Jean-Claude Gautrand un dossier-portfolio sur sa série sur la démolition des Halles de Baltard d’août 1971. Trois mois de travail donneront naissance à un témoignage magnifique sur ce que le photographe appellera « L’assassinat des Halles de Baltard ».
Un livre fut édité en 1972, « L’assassinat de Baltard », malheureusement épuisé mais qui méritait de l’être de nouveau …
Un livre fut édité en 1972, « L’assassinat de Baltard », malheureusement épuisé mais qui méritait de l’être de nouveau …
Pour l’heure je vous propose un extrait de son interview menée par J-C Béchet, co-rédacteur en chef de Réponse Photo, publié dans le dernier hors série « Cadrage et composition« et quelques belles images issues du livre. Je vous invite vivement, évidement, à vous procurer ce numéro de juillet.
J-C B : Dans quel cadre as-tu fait ces photos de l’Assassinat de Baltard ? En tant que pur amateur ou étais tu en commande ?
JCG : Il va de soi qu’en bon Parisien j’étais moi même révolté par cet « assassinat ». Et qu’en tant que photographe, j’ai aussitôt songé à sauver ce que l’on pouvait sauver, c’est à dire la mémoire du lieu. (…) Sans aucune commande bien évidement, c’est en pur amateur que je me suis attaché à réellement inventorier le site. D’abord du point de vue architectural (…) et en révélant leur élancement et leur élégance.
Sur combien de temps se sont déroulées tes prise de vue ?
De début août jusqu’à fin octobre 1971, je suis allé aux Halles tous les jours, traînant autour de l’hermétique palissade qui entourait le chantier. (…) Profitant de la noria des camions, j’ai plusieurs fois pénétré dans le chantier. Un vrai jeu de cache cache avec le chef de chantier et la police qui m’a embarquée plusieurs fois me posant rituellement la même question « Pour quel journal subversif travaillez vous ? ». J’ai réussi plusieurs prises de vues de l’intérieur des pavillons jouant avec la forme graphique des poutrelles et les jeux étonnants des lumières traversant les nuages de poussières. Un spectacle assez hallucinant dans un vacarme infernal.
Comment as-tu fais pour être haut perché pour réaliser la photo de l’effondrement qui est aujourd’hui si célèbre ?
(..) J’ai fait une série d’images très séquentielle, agrippé à la gouttière de ce vieille immeuble toujours debout. Un spectacle assez allucinant où le nuage de poussière noyait pendant quelques secondes tout le quartier d’une brume grisâtre. Une fin du monde …
L’intégralité de l’interview est à retrouver dans le Hors série No18 de Réponse Photo
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